Le photographe italien Luca Locatelli, en visite à La Mecque cette année pendant la période de la Omra, a capturé à quel point la ville a radicalement changé pour s’adapter à cet afflux croissant de pèlerins. Jusqu’à la première moitié du 20e siècle, c’était une petite ville de maisons en pierre spacieuses célèbres pour leur mashrabiyah, ou fenêtres en treillis et balcons. Cinq collines connues sous le nom de bord de la Mecque encerclaient la Grande Mosquée et la Kaaba, ou Maison de Dieu, située dans le centre-ville.
Aujourd’hui, tout ce qu’un visiteur reconnaîtrait des images plus anciennes de La Mecque sont les dômes ottomans de la Grande Mosquée, ses minarets et la Kaaba. Les anciennes collines, les vieilles maisons en pierre et de nombreux sites liés à la vie du prophète Mahomet ont été effacés par d’imposants centres commerciaux, des hôtels et des immeubles d’habitation.
C’est une transformation en cours depuis la fin des années 1970, lorsque la richesse générée par le boom pétrolier a conduit les monarques saoudiens à concevoir un plan ambitieux pour remplacer les anciennes structures ottomanes et pour agrandir la Grande Mosquée et ses environs avec une architecture de style arabe. Pour un coût projeté de milliards de dollars, le Saudi Binladen Group a dirigé les efforts visant à augmenter la capacité de la Grande Mosquée, en ajoutant de nouvelles ailes, des zones de prière, des escalators et des centaines de salles de bains.
Avant sa mort en 2015, le roi Abdallah a ordonné l’installation des plus grands parapluies pliants du monde sur les places à l’extérieur de la Grande Mosquée, pour abriter les fidèles du soleil brûlant alors qu’ils offraient des prières, lisaient le Coran ou simplement se prélassent à proximité de ce lieu saint. . Son successeur, le roi Salmane, a annoncé son intention de construire une rocade, des métros et des trains interurbains pour accueillir des millions de fidèles.
